En 1688, Colbert fixait les règles de fabrication du savon de Marseille. Des règles que seules de très rares savonneries perpétuent aujourd’hui. Sur la grosse centaine de savonneries authentiques que comptait la Provence en 1924, il n’en reste plus que 3 aujourd’hui, dont Marius Fabre. Installée entre Avignon et Aix-en-Provence dans la ville de Nostradamus, Salon-de-Provence, cette Entreprise du patrimoine vivant, continue à fabriquer du savon de Marseille comme en 1900 (date de sa création), si ce n’est comme on le faisait déjà au Moyen-Âge. Comment ?

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Source : http://www.musee-savon-marseille.com/

En n’utilisant que des ingrédients naturels (à l’exclusion de toute matière animale) et le processus alchimique par lequel s’opère « naturellement » la saponification au chaudron, au fil d’une cuisson lente et patiente. Après quoi, et une fois lavée de ses impuretés à l’eau, la pâte bouillonnante ainsi obtenue est étalée dans de vastes mises où on la laisse sécher naturellement à l’air, avant d’en entamer la découpe en carrés de savon, puis leur marquage, et, enfin, si besoin, leur emballage.

Retrouvailles avec un vivant savoir-faire

On peut découvrir tout ce processus en visitant les ateliers et le Musée du savon de Marseille Marius Fabre (http://www.musee-savon-marseille.com/)  qui sont – ainsi que sa boutique – (gratuitement) ouverts aux visites toute l’année. Installé à même l’une des anciennes salles de séchage de l’usine Marius Fabre, le Musée vous plonge tout de suite dans le bain. On y va de vraies planches à laver d’hier, aux grandes machines en métal des années 1900, en passant par les tampons de marquage en buis et le style suranné d’anciennes affiches…